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PRÉFACE

et les Polonais qui ne valent pas mieux, les femmes qui tyrannisent leurs maris, les lourdauds de village, les prêcheurs qui ne savent pas le latin, les moines mendiants, les nonnes, les béguines, les ennemis de la poésie, les aubergistes, les lansquenets, les bouffons de princes ou d’évêques, les hobereaux, les brigands nobles, les médecins, les charlatans, les jongleurs, le loup, le renard et l’âne de la fable éternelle, les Suisses et les Français, les Romains corrompus, les ivrognes, les philosophes pouilleux, les Hongrois, les Bavarois, les grand’mères superstitieuses. Tout cela grouille, parle, agit, ingénument. Bebelius n’a jamais peur du mot cru.

Les Facéties sont restées célèbres pendant plus de deux siècles, dans toute l’Europe. On ne les a point traduites en français, mais, soit imitation, soit rencontre, soit usage d’un modèle commun, nos ouvrages facétieux, de date postérieure, rappellent souvent le vieux Souabe : citons, par exemple, au XVIe siècle, le Pantagruel de Rabelais, les Épigrammes de Marot, les Nouvelles Récréations et Joyeux Devis