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PRÉFACE

Proverbia Germanica paraissent en 1508 : ce recueil demeure un document fort utile aux fervents du folk-lore ; la plupart des 600 proverbes que Bebelius traduit en latin sont des locutions usuelles, populaires, à l’époque, dans tous les pays de Souabe où l’auteur a vécu. Beaucoup subsistent. Les Proverbia sont un chef-d’œuvre de docte paysannerie.

En 1509, Bebelius publie son Triumphus Veneris, qui est surtout un réquisitoire contre les curés et les moines, les nonnes et les béguines, l’ânerie des scolastiques, et les faux savants ; mais il n’y épargne point les vices et les travers du bourgeois, son voisin.

Après 1512, Bebelius ne produit plus. Il avait, dès l’adolescence, une santé délicate : il avait souffert de la fièvre, à Cracovie, et de la dyssenterie, à Bâle, étant étudiant. Une édition de la Physique d’Aristote, publiée en 1518, contient un distique latin que Bebelius s’est arraché sur son lit de malade : Henricus Bebelius morbo gravatus hoc distichon extorsit.

Bebelius vivait encore, le 4 mars 1518. Il