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PRÉFACE

en même temps, un pangermaniste. Il multiplie les pamphlets, les traités historiques ou ethnographiques, le tout en latin. Il ne craint pas les polémiques personnelles : il attaque notamment les Suisses, qu’il déclare grossiers et querelleurs.

Bebelius voyage. En 1501, à Innsbruck, l’empereur Maximilien le consacre poète en le couronnant de lauriers et de lierre, et lui octroie un blason.

En 1502, la peste sévit à Stuttgart et à Tübingen. Bebelius profite de ses vacances forcées pour bien travailler, dans le sans-gêne de la campagne, et pour mener joyeuse vie. Il relit ses Latins favoris et il collectionne des simples, il chasse le lièvre et il donne aux paysans des conseils agronomiques. Il se promène beaucoup ; il fréquente les presbytères, les couvents, par exemple ceux de Zwiefalten et d’Adelberg, et les auberges, bref, les compagnies où on entend les meilleures histoires. Comme il s’agit de plaire aux villageoises qui ne comprennent pas le latin, Bebelius se résigne à faire des vers allemands (il dit « barbares ») ; alors, ses lieder sont dans toutes les bouches, et, quand il flâne,