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VISAGES DE FEMMES

près de lui que pour garder aussi la communauté de fortune, et s’il tenait ces propos tant chrétiens en préparant une rouerie. Hypocrisie sentimentale et hypocrisie religieuse : il n’y a rien de plus vil, en sus de ce larcin que nous avons indiqué.

Pascal serait-il, à cette date, un vilain homme ? A cette date : et c’est, comme on dit, sa période mondaine. Il aurait conduit la mondanité un peu loin !

Il y a quelques années, on nous l’a présenté, dans les sciences et dans leur pratique, comme un faussaire. Mais il a fallu renoncer à cette accusation. Il faut également abandonner l’accusation du larcin.

Supposons que Pascal ait en tête de voler à Jacqueline ses 8 000 livres tournois. Elle a signé l’acte de donation pure et simple : Pascal possède les 8 000 livres tournois. En échange, il doit à Jacqueline la rente viagère de ce capital et, de par l’acte qu’il a signé, il la lui payera tant que Jacqueline n’aura pas fait profession. S’il tient à l’argent, que désirera-t-il ? L’entrée de Jacqueline au couvent.

Or, ce n’est pas du tout cela que nous le voyons désirer : c’est précisément le contraire. Aux mois de novembre et de décembre, donc après la signature des actes profitables, nous le voyons extrêmement malheureux à l’idée de perdre Jacqueline ; nous le voyons dépenser toute son énergie à résister contre le départ de Jacqueline. Il