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SUR LE MOUVEMENT RELIGIEUX AUX ETATS-UNIS.

J’ai souvent, dans le cours de cet ouvrage, parlé des différentes sectes religieuses qui existent aux États-Unis. Tantôt j’ai signalé les sentiments qui animent les congrégations entre elles, tantôt j’ai fait allusion à leur grand nombre ; une autre fois, j’ai essayé de montrer l’influence des idées religieuses sur le maintien des institutions politiques.

Afin de mettre davantage en lumière les divers points de vue que j’ai présentés, je crois devoir placer sous les yeux du lecteur une esquisse fort abrégée du mouvement religieux aux États-Unis.

Les principales sectes religieuses établies dans l’Amérique du Nord sont celles des méthodistes, anabaptistes, catholiques, presbytériens, épiscopaux, quakers ou amis, universalistes, congrégationistes, unitaires, réformés hollandais, réformés allemands, moraves, luthériens, évangélistes, etc. Les anabaptistes se divisent eux-mêmes en calvinistes ou associés, memnonites, émancipateurs, tunkers, etc. La congrégation protestante la plus nombreuse est celle des méthodistes ; elle comptait cinq cent cinquante mille membres au commencement de l’année 1834. On ne possède point le chiffre exact des membres des autres communions.

J’examinerai d’abord les rapports des différents cultes entre eux, et en second lieu les rapports de tous les cultes avec l’État.