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ALINDOR ET LAURE,
ou
Le triomphe de la vertu.


CONTE.
Séparateur


Malgré la dépravation de notre siècle, il se trouve encore des cœurs droits et vertueux. L’histoire que j’écris en présentera plusieurs, que l’homme le plus pervers ne pourrait s’empêcher de respecter ; car la vraie vertu force l’estime, excite le remords, et conduirait, à l’imitation si on ne mettait des obstacles, aux sentimens involontaires qu’elle inspire. Le coupable, en comparant la cruelle situation où le réduisent des passions indomptées, envie le sort de ceux qui ont su les réduire : il