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ser de ma main avant mon retour, je n’avais pas assez consulté mon cœur : permettez-moi de vous répéter ce que j’ai déjà eu l’honneur de vous mander. J’ose vous assurer que je n’ai rien épargné pour le plier à ce que vous exigiez de moi ; il s’est absolument refusé à mes efforts. Je ne me crois pas propre à prendre un engagement irrévocable : permettez-moi de regarder la répugnance que j’ai pour tous les partis qui m’ont été offerts, comme une preuve de ma vocation pour le célibat. La paix vient d’être conclue ; je quitte le service aux conditions les plus honorables, et je vous rejoindrai bientôt, pour ne plus vous quitter. Permettez-moi pourtant de différer ce départ qui doit me remettre entre vos bras, jusqu’au moment où vous voudrez bien vous prêter à des arrangemens que je regarde comme absolument nécessaires. Vous m’annoncez que le mariage de mademoiselle Angélique est rompu, et cela me retient ici malgré mon impatience de