chevalier vint fort matin, et m’aborda de la manière la plus respectueuse : je ne pus modérer mon indignation. Éloignez-vous, monstre, lui dis-je ; je connais vos noirs complots ; mais je sais le moyen de m’y soustraire, et de vous en faire punir. Le chevalier, confondu, ne me répondit rien ; mais, étant sorti sur-le-champ, il fut trouver ma mère : il n’y avait pas un moment à perdre ; elle vint sur-le-champ, accompagnée d’un commissaire. Malheureusement mon hôtesse était déjà sortie, pour aller chez le lieutenant de police ; et, comme ma mère avait porté une plainte de libertinage contre moi, et réclamait la justice pour m’enlever à un amant que j’avais suivi, le commissaire ne fit point difficulté de la suivre, et lui promit même de faire les choses sans scandale, afin de ménager ma réputation ; car elle avait assuré que j’étais fort timide, et qu’il n’y avait point à craindre de rébellion. Il est certain que si j’eusse pu deviner l’intention du commissaire, je
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