Page:Beaumont - Contes moraux, tome 1, Barba, 1806.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(230)

s’embarqua avec son père et son frère. Ils abordèrent dans une grande île habitée par des Espagnols. Le gouverneur de cette île ayant appris l’histoire de Marie, dit en lui-même : cette fille n’a pas un sou, et elle est bien brûlée du soleil ; mais elle est si bonne et si vertueuse, qu’elle pourra rendre son mari plus heureux que si elle était riche et belle, il pria donc le père de Marie, de lui donner sa fille en mariage, et Jean Maurice y ayant consenti, le gouverneur l’épousa, et donna une de ses parentes à Jean ; en sorte qu’ils vécurent fort heureux dans cette île, admirant la sagesse de la Providence, qui n’avait permis que Marie fût esclave que pour lui donner l’occasion de sauver la vie à son père.


Fin du premier Volume.