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LE PRINCE FATAL
ET
LE PRINCE FORTUNÉ.


CONTE.
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Il y avait une fois une reine qui eut deux petits garçons, beaux comme le jour. Une fée, qui était bonne amie de la reine, avait été priée d’être la marraine de ces princes, et de leur faire quelques dons : je doue l’aîné, dit-elle, de toutes sortes de malheurs, jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, et je le nomme Fatal. À ces paroles, la reine jeta de grands cris, et conjura la fée de changer ce don. Vous ne savez ce que vous demandez, dit-elle à la reine ; s’il n’est pas malheureux, il