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sang. Il avait soixante-sept ans, et sa vigoureuse constitution lui promettait encore de longs jours ; mais il faut reconnaître que dès longtemps il avait donné toute sa mesure. L’extrême diversité de ses talents et de ses entreprises rendra longtemps son nom célèbre[1]. Nous avons fait entrevoir ce qu’avait été le spéculateur ; le nom de l’auteur dramatique a, heureusement pour sa mémoire, primé le bâtisseur de projets ; on oubliera l’horloger, le musicien, le lieutenant de louve-

  1. Voici la liste des ouvrages de Beaumarchais : Quatre Mémoires contre Goëzman, conseiller de grand’chambre, madame Goëzman et le sieur Bertrand ; Paris, 1773 et 1774, in-4o ; — Mémoires contre Falcoz-Lublatche : Aix, 1775-1778, in-4o ; — Mémoires en réponse à celui signé Guillaume Kornmann, Paris, 1787, in-4o ; — Mémoires à Lecointre, de Versailles, son dénonciateur, ou Mes six époques ; Paris, 1793. — THÉATRE : Les Deux Amis, ou Le Négociant de Lyon, drame en 5 actes, représenté le 13 janvier 1770, imprimé à Paris, même année, in-8o ; Eugénie, drame en 5 actes, représenté à Paris le 25 juin 1767 ; le Barbier de Séville, ou la Précaution inutile, comédie en 5 actes, puis en 4 actes, représentée le 23 février 1775, in 8° ; la Folle Journée, ou le Mariage de Figaro, comédie en 5 actes, représentée le 27 avril 1784, imprimée à Paris, 1785, in-8o ; Tarare, opéra en 5 actes, représenté le 8 juin 1787, in-4o ; la Mère Coupable, drame en 5 actes, représenté le 26 juin 1792, in-8o. — Les œuvres complètes de Beaumarchais ont été publiées en 1809, 7 vol. in-8o, avec gravures, puis en 1821-1826, 6 vol. in-8o. — L’édition in-18 de son Théâtre, Paris, Didot, 1863, est précédée d’une savante notice d’Auger. — On a, à plusieurs reprises, réédité isolément chacune des pièces qui composent ce Théâtre, à l’exception de Tatare, laissé à juste titre dans les limbes des bibliothèques publiques. Citons encore l’édition des Mémoires publiée par la Bibliothèque des Amis des Lettres ; Paris, 1830, 4 vol. in-18, précédée d’une étude de M. Sainte-Beuve, contenant seulement les Mémoires relatifs à l’affaire Goëzman.