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AU PRINCE DE LIGNE 11.

Paris, ce 26 février 1791.

Mon prince,

Je ne suis pas de ces gens qui font les choses à demi : largement je vous dis mon prince, bien entendu que si vous me répondez, vous me direz mon citoyen ; et courtoisie pour courtoisie, je viens au fait.

Il y a environ cinq ans que vous portâtes aux nues l’invention d’un ancien musicien de votre régiment, qui avait eu l’idée d’un instrument aérocorde. Vous le présentâtes chez madame de Polignac ce qui était alors une grande marque de protection. Il devait avoir l’honneur de faire entendre à notre reine l’effet d’un courant d’air faisant vibrer une corde et produisant un son qui donnait l’espérance d’un instrument parfait, si l’on réussissait à mettre ce moyen en œuvre. Eh bien ! mon prince, cet homme de génie nommé Fschirszcfo s, ’ sl l ’ 1 ’ ; un autre homme de génie appelé Schneli, bon facteur de clavecin : et depuis quatre années ils ont tant fait par leurs efforts, par leurs essais et leurs journées, qu’il en est résulté un instrument céleste, dont l’effet ne ressemble ni au clavecin, ni à l'orgue, ni à l’harmonica, mais aux ’-'"- ariens d' un concert de voix virginales, qui chanteraient dans les nues le Gloria in excelsis : jamais des sons filés n’eurent un effet plus délicieux. Ils ont trouvé le moyen de les enflera volone, sans que la pureté de l’harmonie en soit nullement altérée. Enfin le charme de l’instrument est te que lame en est transportée ; qu’une mél " 11 ’" 1 "’ do "ce et sublime s’empare de celui .un • ^oute et le met dans une espèce d’extase rÏÏ gieuse dont ,1 ne voudrait plus sortir. C’est le "omphe sacre de la musique ; et grâces vous oent rendues rincei ,j ,

zcue fsasub. me confection ; car l’émulation 

,|1 " : os éloges ont donnée à leurs premiers efforts a mis les deux auteurs au-dessus de tou I 1 lacles.Hien ne les a plus arrêtés. Us ont vaincu ’""l" leur n,m "- M"" quatre années du labor ""P’-oàus, ei des dépenses de toute espèce onl achevée nu a peu près.

J l f vous n’avez pas assez lai, pour eux. mon P nnce ; s ’ vous ne les aidezà se défaire avant ! „-

, " h ’" 1 de le ur céleste aérocorde. Nous autres ci-Ef,

"i """""" P ’ US ; ’■ richcs l"""’ nous ’"" !"" des jouissances aussi coûteuses. Libres mais pauvres, ou seulement un peu aisés nous ~ obliges de laisser passer à’regret ce chef !

maintien des abus, des antiques abus, a laissé 

•1- fortunes assez considérables pour que nue ! qu un puisse acquérir cet instrument qui est d’un très-grand prix : ils revendront ce qu’ils pourront mais il leur coûte plus de trois mille louis „„ ;’,"’ V’" l :l b, ’ en iDStrUit ’ mon P rinc e, et celui ^ ul P Ietes ^ ’"ain pour vous faire parvenir la présene suppl. q si I, citoyen français que vous vîntes un matin embrasser dans son lit à Kehl el n ( e ’a" alors qu’un bourgeois de Paris, et votre serviteur dévoué.

Signé Beaumarchais.

LETTRES A MADAME AMÉLIE HOURET HE LA MARINAIE ’.

En arrivant de la campagne, madame, je recois ’ ;« ’étire dont vous m’avez honoré, en date dn ?n du mois passé.

Q uoi q u e J’aie plus de bonne volonté q [ e moyens de vous servir, plus de ce,,,,,,,, , ,„. ,,,’. Pouyo’iMlne faut pas que votre aimable et franche confidence reste absolument sans effel si j c ue puis vous être utile, je puis au moins vous écouler vous conseiller, vous consoler. Vous avez raisoi de P re ’ei’er ma maison, pour me conter vos peines a tous les biais qui regardent votre couvent Mai. in i-etourne à Chantilly,d’oùjene reviendrai que jeudi Pfodiain ; raites-moi crédit jusqu’à cette époque, e 1 Prenez ensuite le matin qui vous conviendra •"""",’" ce que je puis pour vous, mais le ton de ’ olr ? ’ettre me rail infiniment désirer de pouvoir quelque chose. À mon arrivée vous saurez que je suis de reloue par un mot, !,. ,„,„ . vous ,,,, .. ,’ , maîtresse alors, et moi je vous attends, avec le res P ecl du au malheur, surtout à votre sexe à votre esprit, par celui qui vous honore de tout son cœur.

P. Caron Beaumarchais.

I • Au milieu des ,>lns mars

Ed. F.

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II.

J'ai lu votre mémoire, aussi singulier que vous, très-étonnante créature : je vous le renvoie, quoique j'eusse une envie démesurée d'en faire prendre copie. Mais vous l'aviez confié à ma probité, sans me permettre aucune extension de liberté : je vous le renvoie pur et intact, à une lecture près, que je n'ai pu me refuser d’en faire à quatre ou cinq personnes, en taisant les noms et déguisant les lieux.

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il :U* Jeux, plus importantes, qui suiveul t ’. "’"" ■’■'■-|"»» | li«"-’i- assez c’ lue clonll i n ,, hr In i lus coin dérabe ri surfont i-, . i. - P l ’ '"’ "" ’■ plus me se trouve a Londres, Hi ’/„ ;’"" :■<""'"">> Muséum. Nous tenons là dan Sl "’ '«■ ’I" ’""an eclled’un a, Ir ,u- m,,., ans

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