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força en publiant ses fausses prétentions, m’empêcha de les y ajouter. Alors, devenu possesseur tranquille de mon échappement, j’ai donné tous mes soins à le rendre encore supérieur à lui-même, et c’est l’état où il est maintenant ; mais en même temps, trop bon cito n faire un mys je l’ai rendu public autant qu’il m’a ete possible. Les divers écrits que 1 1 I échappement a sionnés, et li i [ue l’Académie en a ] attirant sur lui l’attention des horlogers, il devint l’objet des réflexions et des recherches de quelques-uns des plus habiles d’entre eux, de sorte que pendant que j’y ajoutais les petites perfections qui lui manquaient, M. de Romilly s’aperçut qu’effectivement il en était —n. travailla de • té, et présenta à l’Académie, en décembre 1754, 1e changement qu’il y avait fait ; le soirmème de sa présentation, M. Le Iîoi m’en ayant ap] la nouvelle, je demandai sur-le-champ à l’Ai mie qu’en laveur de ma qualité d’au voulût bien examiner avant tout l’état d tion auquel j’avais moi-même porté mon peinent. Cette perfection était des repos plus près du centre et des arcs de vibration plus étendus : elle y consentit, et l’examen qu’elle lit des pièces que nous présentâmes l’un et l’autre lui montra que M. de Romilly avait atteint le même but que moi en travaillant surle même sujet : ainsi l’A toujours équitable dans ses jugements, ne voulant pas accorder plus d’avantage sur cette perfection à ma qualité d’auteur de l’échappement qu’à l’antériorité de présentation de M. de Romilly. qui n’est effectivement que d’un seul jour, a délivré a chacun de nous le certificat suivant, que je publie d’autant plus volontiers que M. de Romilly, qui a jugé mon échappement digne de ses recherches, est un très-galant homme, et que j’estime véritablement ; d’ailleurs je serais fâché que o concurrence entre lui et moi put être envisagée comme une dispute semblable à la première ; l’émulation qui anime les honnêtes gens mérite un nom plus honorable.

J’ai l’honneur d’être, etc.

{Extrait des.’■ l’Académit royale des sciences du 1 1 juin 1 735.

MM. de Mairau, de Montigni et L

nt été nommés pour examiner une montre à secondes, à laquelle est adapté l’échappement du sieur Caron fils, perfectionné par le sieur Romilly, horloger, citoyen de Genève, et par lui présentée à l’Académie, avec un mémoire sur les échappements en général, en ayant fait leur rapport, l’Académie a jugé que le changement fait à cet échappement, et qui permet d’en rendre 11" cylindre aussi petit qu’on le juge à propos, de rapprocher les points de repos du centre, et de donner aux arcs du balancier plus de trois cents degrés d’étendue, riait ingénieux et utile ; mais en même temps elle oe peut douterquele sieur Caron n’ait de son côté porté —-n échappement au même degré de perfection, puisque le jour même qui M Le Roi, l’un des commissaires, lui m donna sauce en décembre 1754, cet horloger lui lit voir un modèle de son échappement qu’il avait lionne, auquel il travaillait alors, et dont la roue d’échappement avait les dents fouillées par derrière, et était exactement semblable à la construction du sieur Romilly. dont il n’avait cependant point eu de communication

boite de preuve que le sieur Caron déposa en septembre 1 7i3 au secrétariat de l’Académie est jusques à présent restéi entn les mains de MM. les Commissaires, il y a plusieurs petits cylindn — do — inl ti ès-près du centre, mais qu’il n’eut pas alors le temps de perfectionner. Ainsi le mérite d’avoir amené cette invention au point de perfection dont elle était susceptible appartient également au sieur Romilly et au sieur son auteur ; mais le sieur Romilly en a la première exécution : en foi de quoi j’ai.-igné le présent certificat. Graxdjeax de Fouchv, secrél

île de celle occasion pour répoi Ir quelques objections qu’on a faites sur mon échappement, dans divers écrits rendus publics. Lu se servant de cet échappement, a-t-on dit. on [,’is faire des montres plates, m même rfi petites m mtres : ce qui. supposé vrai, rendrait le meilli ur i chappement connu très-incommode. Des faits seront tout’— ma réponse. Plusieurs expériences m’ayant démontré que mon échappement corrigeait parsa nature les inégalitésdu grand n —.n besoin d’un autre régulateur, j’ai supprimé de mes montres toutes les pièces qui exigeaient de la hauteur au mouvement, comme la fusée, la chaîne, la potence, toute roue à couronne, surtout celles dont l’axe est parallèle aux platines dans les montres ordinaires, et toutes les pièces que ces principales entraînaient à leur suite. Par ce moyen je fais des montres aussi plates qu’on le juge à propos, et plus plates qu’on en ait encore faites, sans que cette commodité diminue en rien de leur boute. La première de ces montres simplifiées est entre les mains du roi. Sa Majesté la porte depuis un an, et en i —i très-contente. Si des laits répondent à la prem jection, des faits— répondent également à la seconde. J’ai eu l’honneur de présenter à madame de Pompadour. ci — oui passés, une montre dans une bague, de cette nouvelle construction simplifiée, la plus petite qui ait encore été faite ; elle n’a que quatre lignes et demie de diamètre, et une