MERE CHAPLU. Qui, moi ? Apprend ?, gueule d’empeigne, qu’la mère Chaplu u’a jamais rien pris à personne, et qu’personne n’a jamais rien pris à la mère Chaplu ; qu’en tout bien z’et en tout honneur : tout l’munde n’te r’semble pas, Dieu merci !
LA MERE FAXCHETTE. h-, mon doux sauveur ! ne faites donc pas comme ça, madame Chaplu, dans l’état où qu’vous êtes, j’appn henderais qu’vous n’donniez mu’ échauflaison à vol’ lait ou qui n’vienneà s’ré pandre. LA MÈRE CHAPLU. Tredamme, ça pourrait z’arriver pour ce qui est de quant a l’égard de non-, mais lu ne risques rien su c’t'artique-là, toi, car ton lait est tout répandu, et il y alongtemps qu’on n’voil qu’ça chez loi, depuis les pieds jusqu’à la tète, chérubin d’enter. LA MÈRE FANCHETTE. Ile ! dis donc, Cadet, ne v’Ià ti pas t’encore une physionomie ben relichée, pour se ficher des autres ? LA MÈRE CHAPLU. Mieux r’Iieliee que toi et qu’loute la race de Gain, mine de Belzébuth ! menton d’bouis, nez d’doguin, cul d’chignoles, tète de mort, visage sans viande. LA .MÈHE FAXCHETTE. Voyez un peu c’te grosse dodue, comme elle nous méprise ; esl-ce à cause que tu as les tétons comme une affiche ? LA .MÈRE CHAPLU. Oui, l’aze te fiche. la mère FANCHETTE, faisant unerévérence. Grand merci, commère, c’est le fait d’une bonne chrétienne de souhaiter aux autres c’qu’elle voudrait tenir ; c’pendant, liens, mère Chaplu, t’es ben heureuse de m’prendre dans ma bonne lune ; j’te l’dis, et -i c’neiait [’respect d’ia considérance du respectable monde qui m’entend, j’t'aurions plutôt lâché un liton d’F par les oreilles, et une bordée de coups de poing sur la pourtraiture qu’tu n’aurais r’gardé par ou, oui. JÉRÔME, n la mère Fanchi ne. Hé ! fi donc, commère, est-ce qu’il estz’iei question d’s'agir d’ça ? LA MÈRE FANCHETTE. Ote-toi dlà, toi, ou j’te r’mouche. m mi M’i.i . les mains mr les ham fii s. Une bordée de coups de poing à la un n I plu ? une bordée de coups do poing ? Eh ! mais viens-y donc, m mphe de la Salpétrière, soubrette de la rue Fromenteau, blouque d’oreille d’gibet, débiteuse d’maux d’aventure, viens-y donc, moule d’enfants trouva s. LA MÈRE FANCHETTE. Moule d’cnfanl trouvés, hé bien ! c’est signe d’une bonne marque : c’est que j’avais du mérite ; mais toi, tu ne seras jamais qu’un moule à diables. LA MÈRE CHAPLU. Qu’il t’emporte, le bon saint ! LA MÈRE FANCHETTE. Ah ! l’as ben raison dTappeler saint, car il a souvent l’ait des miracles, sans ceux qui l’ra encore si tu n’es pendue bientôt. LA MÈRE CHAPLU. Pendue, non-’ hé ! à cause d’pourquoi donc çà, sultane favorite du fameux de la barrière d’Sève ? Est-ce que je n’sommes pas honnête femme, voyons ? LA MK.RE FANCHETTE. Oh ! c’est toul vu, c’est toul vu, n’ a qu’faire de mircloscope pour ça..., mais dors tranquille, va, c’est que j’badinions, et tu ne seras jamais pendue, car c’est toi qui pends les autres, on t’connail pour ça à la halle el partout, et on même que c’qu’il y a de bon z’à loi, c’est que lu les secoues bigrement, mais qu’tu ne les étrangles guère. LA MÈRE CHAPLU. Je ne les étranglons guère ? je ne les étranglons guère ? Ah ! chienne d’écrevisse du quai .Neuf, j’t'allons montrer comme jles étranglons, ou l’diable non- arrache quatre de tes dent.-. (C’jmme on n’a pu les empêcher de se joindre, elles se décoiffent.) LA MÈHE FAXCHETTE. Ah ! gueuse, tu m’égratignes. LA MÈRE CHAPLU. Ah ! chienne, tu me mords. (Ou les sépare avec peine, et elles se recoiffent.) CADET. Hé ! saperdie, mesdames, v’Ià une nouvelle manière de présenter un bouquet. Jl RÔMl . Je n’eroyons pas pourtant qu’vous en ameniez la mode, mais savez-vous bien qu’un autre «pie [’seigneur de ce château pourrait fort bien vous faire tout bellement sauter par la fenêtre, peur d’salir ses escaliers, el qu’vous l’y devez une fière excuse sur la contenance du procède de vos façons ?
LA MÈRE FANCHETTE. T’as raison, Jérôme, et j’Ij fsons d’bon cœur el a toute la compagniequi voudra p’t'ôtre bon nous pardonner c’te p’tite distraction. LA MÈRE CHAPLU. J’avons d’autant plus lieu d’eompter sus c t’espérance qu’ees messieurs el ces dame- -ont à même de .-avoir aussi ben qu’nous qu’il n’y a rien dan- le monde d’si chatouilleux quThonneur. Mais liens, Cadet, pour revenir à ce biau compliment qu’j'avions envoyé faire faire sous les