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qui font trente-six livres en écus et plus de soixante livres en assignats, fusils neufs très-médiocres ;

lorsque, dans la même ville, vous ’avez depuis acheté dt vingt jusqu’à • ingt-i inq li n s sck llings i n or, ou trente livres en écus, ou plus d> cinquante en assignats, de vieux fusils qui presque tous avaient servi de lesl dans 1rs vaisseaux allant aux Indes ; dont "ii étail forcé, pour parvenir àvous les vendre, mper toutes les platines pour pouvoir dévorer la rouille, n’y retrempant que la battent ! » Vous les recevez néanmoins suuivous i>hun>h-c ni du haut prix nidt la basse rualitè, parce que ce sont, nous dit-on, vos affiliés qui les fournissent (oui, mais per partachir, comme .lit le Bagusarn : ce qui est un peu loin du prix modéré de mes armes vendues à huit florins ou quatorze schellings en or, ou dix-sept franesécus de France, ou trente livres en assignats ; mes armes, dans lesquelles il se trouve inif forte partie de neuves, que vous n’auriez pas aujourd’hui pour six couronnes a Liège, ou trentesù livres ■ n ècus, ou soixante livres ■>> assignats ; mes armes, que je soumettais au triage, les ayant achetées i n bloc !

Vous auriez enfin réfléchi qn’»» cautionnement il de cinquante mille florins «’< si point un débourst dt cettt sommt : el que toul se réduit, en rapportant [’acquit à caution déchargé, à une commission de banque, qui ne a pas à deux mille comme je vous l’ai dit vingt fois, tant chez vous qu’au conseil des ministres ; mais l’ignorance et la malignité marchent de pair autour de vous, monsieur ; c’est le malheur des mauvais choix ! ■ Notez, ministre trompé, que ceux qui vous écrivent ou qui vous donnent ces belles notions sur mes armes ne les ont jamais. , . car elles sont encaissées depuis pi s d’uni année. i Notez que ces donneurs d’avis ont fait prés de moi l’impossible pour me les arracher en 6 a Paris que depuis à la Haye, à un florin de moins que vous m b s payt :.

Notez que je vous l’écrivis h 19 août à Paris ; que mon relu ; de les céder me fit emprisonner, trois jours après, à I ibbaye, où, soks vos bons auspices, ils vinrent renouveler leurs offres ; où je manquai en lin d èl r - or§ i i qui la >o n ri i oulait. » Notez linistre trompé, que ces acheteurs exclusifs (privilégiés par vous) <b toutes fournitures hollandaises, i que i tus gorgez d’assi- • i ats comme l’on fait pour ses amis), ue peuvent i huit sous, sans les frais, au

premier mol qm leur échappe, s’ils ne son ! tains de les vendre dix, onze ou douze florins à la nation, par l’entremise bénévole ■ ■’• patriotes ; surtoul s’ils donnent, comme ils disent, vingt-cinq pour cent de toutes leurs fournitures au • du : H il / . -ans tous les intérôl - qu’on ai per pariai hir, bien entendu ’.

otre secrétaire vous fait dire, dans la lettre 

[lente, que depuis qui Iqui ti mps vous ne vous mêlez plus d’achats d’armes. Ah ! plût au ciel, pour la nation, que vous ne vous en fussiez jamais mêlé ! Mais tàtez-vous sérieusement : j ai p ne vous trompe encore ; témoin l’élu Constantini, qui i n ach ’< pai vos ordres.

ii II vous fait dire aussi que vos prédécesseurs, en traitant avec moi, feignaient tous de vouloir ce qu’ils ne voulaient pas. (C’est sans doute patrie que vous entendez par ces mots. Mais il oublie que. vos prédécesseurs Lajard, Chambonas s eurenl la modestie, que vous n’avi zpas onsulter les comités de l’Assemblée nationale ; qu’aucun d’eux n’a rien fail sans leur avis au préalable : d’où il résulte, selon vous, quoiqu’on n’ose pas vous le faire dire, que tous c étaient leurs complices et lesmiens ; tandis que vous, ministre soi-disant patriote, m’axez toutrefusé pour le service de la patrie, quand je partis pour la Hollande, malgré l’avis des comités, quoiqu’ils V cigeassent de vous, au nom de l’Assemblée, et qui vous le !■ ». promissit : ’.

« Minisire, il est bieii clair que tous n’êtes en ceci ni mon complice ni le leur. Personne ne vous en accuse. Si vous avii z besoin d’un joli témoin sur ce l’ait, l’ami Constantini pourrait très-bien vous en servir.

>< Je finis. — Si, au lieu d’apprendre ces choses ou de vos commis ou de moi, par hasard, trompé, vous en étiez instruit d’avance, je me verrais réduit à supputer que vous axiez bien envie de ces armes, pourvu que l’élu les fournit, et non moi ; que, comme il est certain qu’il ne les obtiendra i île brutalité gauloise, bien annoncée par lui à ses amis, peut avoir l’ail changer les anciennes mesures en de nouvelles plus sévères, qu’on ne re que vaguement ! Alors je serais bien tenté de vous écrire, en finissant ma lettre avec respect, que je suis en grande surprise de votre conduite impolitique,

« Citoyen ministre trempé... dans vos vues, c Votre, etc.

i.wîox Beaumarchais.»

t. Dit u kle pense ! Mais, puisque vous avez, dites-vous, communiqué la lettre au nouveau ministre Vache, communiquez-lui la réponse : c’est un commencement d’instruction dont il vous saura très-bon gré. »

Quand ma lettre fui à la poste, je me senti- bien soulagé : ma foi ! pour celle-ci, elle partit à son adresse, craignant peur mon chef de bureau qu on ne lui fil un mauvais t ■ si je l’ei le porteur. Attendons, dis-je, maintenant les avis qm l’on me promi t. oyons surtoul ce q notre nouveau ministre Pache.

Je m’en allai à Rottt rd im taire dresser I que je voulais avoir du négocianl Osy, premier vendeur. Il parut étonné de ce genre de , i t