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à reconnaître que la « remise des titres, papiers, reçus, billets au porteur, grosse du contrat de six mille livres de rente viagère, a été effectuée par mondit sieur de Beaumarchais. »

Et lorsque dans cet article, qui fait le résumé de tout ce qui précède, on voit M. Duvern naître en toutes lettre que le traité sur les boisa l et par lui accep tées ; que notre compte est clos et arrêté ; lorsque ce résumé finit par ces mots si positifs : J* mondit sieur de Beaumarchais guitU di tout envers moi, peut-on s’empêcher d’être indigné île lamauavec laquelle le comte de la Blache s’est de verser le désordre et la confusion sur le plus clair, le plus jusle et le plus lumineux des actes ?

Acte où tous les objets, présentés d’abord en masse, puis en détail, puis en résumé, ont ensemble une relation si exacte et si pure ! v i dont le comte Falcoz a toujours avoué n’avoir jamais connu aucun antécédent ! Acte qu’il n’en accuse pas moins, m. : L ignorance, avec une intrépidité qui fait monter au cerveau des bouffées d’impatience !… monsieur le comte de la Blache ! en vous voyant faire un si indigne métier depuis quatre ans pour m’enlever quinze mille francs, qui pourrait être étonné de vous voir possesseur d’un legs de quinze cent mille lianes, sachant que vous y avez travaillé pendant quinze ans ? article xu.

Toujours M. Duverney.

« Je promets et / m’i ngage de lui remettr<, à sa •< première réquisition, la grosse en parchemin du « contrat à quatre pour cent de sa charge de secrétaire du roi, comme m’ayant été remboursé « avec tous les arrérages jusqu’à ce jour. Plus, je « m’engage de lui remettre tous ses reçus, billets. « missives, etc., de toutes les sommes qu’il a touchées de moi, par moi, ou par un ti « quelques formes que ces reconnaissances se h trouvent, soit dans sa Ht, soil « pour les fonds qu’il a touchés pi ti foires, et notamment son billet au porteur du « 19 août 17CI, de vingt mille livres, qui s’est « égaré dans mes papiers. »

Cette convention, toute simple dans le temps de L’arrêté de compte, est devenue d’une grande importance aujourd’hui, que M. Duverney est mort sans m’avoir rendu ni contrats, ni reçus, ni billets, ni aucun des titres que cet article détaille. Hais par quelle étonnante subversion de prinlorsque je les demande à mon adversaire, qui représenteà cet égard M. Duverney, prétend-il se faire un titre contre moi de ce qu’il ne me les rend pas ? Je ne les ai pas trouvés sous le scellé, dit il, Jonc ils n ont jam u : i Xi Quelle squi : quelle logique ! il n’en sortira pas. Voici ma réponse : elle est plus conséquente. M. Duverney. suivant la lettre de noti s’était expressément engagé, par cet articl tous ces titres à ma j isition : ii a toujours différé, quoique je n’aie cesse • demander pendant deux mois, mes lettre— n fonl foi ; mais à son décès, j’étais mourant moi-même à la campagne ; je ne pus envoyer, moins encore aller chez lui : il est mort sans me les avoir remis. Et ces titres, que je réclamais et réclame encore, sont les contrats de cinquante-six mille francs ; tous les reçus, billets ou reconnai de moi qui forment le complément de cin six à cent trente-neuf mille livres, c’est-à-dire environ quatre-vingt-deux mille livres qu’on me ferait payer quand on voudrait, si l’arrêt n’était p is issé ; plus, toutes mes reconnaissances d’argent reçu par lui pour ses affaires personnelles, et qu’on peut aussi me faire payer dans le même Ainsi voilà pour plus de cent mille livres de reçus ou billets de moi, qui sont disparus d’une façon bien étrange dans le secrétaire de M. Duverney à l’instant de sa mort. One sont-ils devenus ? Pour éviter l’embarras de la discussion, mon adversaire tranche la question d’un seul mot. Ces titres n’ont jamais existé, dit-il. Et sa preuve est que. puisque les contrats se sont trouvés sous le scellé, le reste s’y fût trouvé de même s’il eût existé.

N’allons pas si vite, monsieur le comte : ceci n’est point du tout clair. L’acte du 1 er avril ne porte-t-il pas que je suis débiteur de cent trente-neuf mille livres.’Cet acte n’atteste-t-il pas que les titresen existent en contrats, reçus, billets, dans les main ; de M. Duv<

Or, en nous présentant aujourd’hui des expéditions de contrats dont la minute est chez un notaire, ce qui rendait leur soustraction inutile à celui qui enlevait tout le reste, prétendez-vous nous bien prouver que plus de cent mille francs de reçus ou billets de moi, qui étaient avec ces contrats chez M. Duverney. n’ont jamais existé ? La seule chose que vous prouviez est qu’on s’est abstenu d’enlever de son secrétaire, à sa mort, tout ce qu’il était inutile d’en ôter. Pas davantage. Et comme il m’est très-important de constater que je devais à M. Duverney beaucoup plus de cinquante-six mille trois cents livres, parce qu’il m’est très-important de conserver le droit rigoureux d’en réclamer les titres, aux termes de notre acte, je ferai la preuve, et même lé— • M. Duverney m’a prêté, sur de simples reconnaisii un seul article, quarante-quatre mille livres en sus de cinquante-six mille, pour m’aider .i payer une maison que j’achetais ; je prouverai avec la même évidence.

El i comte de la Blache, qui m’a tant reproché partout d’avoir coûté plus de quatre cent mille