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assez réfléchi pour faire ce galimatias avec affectation. Puissamment raisonné !

Mais enfin, qu’entendez-vous par cet excellent raisonnement ? Entendez-vous que je devais plus ou que je devais moins que cent trente-neuf mille livres ? Car. vous qui parlez de galimatias, vous air dans vos observations, qu’on ne sait jamais trop bien ce que vous voulez. Est-ce plus que je devais ? Fournissez vos titres, prouvez, et je tiens compte à 1 instant de ce plus. Devais-je moins ? Quel intérêt avais-je à mettre Dans mon afj échie, que vous

nommez aussi trouble d’esprit, ne pouvais-je pas également retrancher de cinquante-six mille livres des sommes imaginaires, pour tomber juste à ces malheureux quinze mille francs ? M -vous encore à prouver que M. Duverney ne m’a jamais prêté que cinquante-six mille livres. Je sens bien votre embarras ; cela est dur à dire, parce que cela contredirait les cris que vous ne cessez de faire contre moi sur les sommes immenses que j’ai coûté, dites-vous, à votre bienfaiteur : Parce que cela contredirait surtout les preuves que je puis donner de quarante-quatre mille francs de reçus, ou billets entre ses mains, pour de l’argent dont il m’avait aidé dans l’acquisition d’une maison ; et vous voilà dans l’étroit défilé de ne savoir aujourd’hui si vous devez contrarier cet article de cent trente-neuf mille livres en plus ou en i bon compte vous le contrariez toujours, saut à faire un choix quand je vous forcerai de rnents faits à ces deux créanciers de ma charge, et non d’un autre emploi ; et si aucun de ces contrats ne contient un payement commun à ces deux créanciers de ma charge, il faudra bien, malgré vous, me permettre de raisonner ainsi. Dans l’article m de l’acte du 1 er avril, il est spécifié que portion des cent trente-neuf mille francs se compose des payements faits à la donc les sommes prêtées pour les

nt entrées dans les cent trente-neuf mille francs.

Dans cet article ni il est spécifié que portion des cent trente-neuf mille francs du payenu nt fait à l’abbi II mar : donc l’argenl prêté pour faire le payement de l’abbé est entré dans les cent trente-neuf mille francs.

Aucun de ces contrats ne contient un payement l’ait en commun à la veuve et à l’abbé, seuls créanciers de ma charge : donc les divers contrats qui attestent les payements particuliers faits à l’un ou l’autre sont tous entrés dans la dette de cent trente-neuf mille livres.

Donc toutes les sommes avancées à Beaumarchais pour faire les payements dt la veuve Panetier d de l’abbé Hémar, relatifs à sa cha du roi, et spécifiés dans l’article m. font partie de la créance de cent trente-neuf mille francs. Donc, si Beaumarchais a payé cent trente-neuf mille francs à M. Duverney, il s’est entièrement acquitté envers lui de tout ce qui est relatif aux titres et contrai- que le comte de motiver vos imputations ; mais alors, comme nous la Blache lui présente aujourd’hui. serons deux, il faudra être conséquent, c’est-à-dire avouer que vous ne saviez au vrai ce que vous Donc, si M. Duverney a reconnu, dat l’acte qui porte cet acquittement général. vouliez dire sur cet article, mais seulement que , de la Blache n’a plus rien à demander à 1 : vous en vouliez beaucoup à cet article. Pendant que nous sommes à pâlir, à sécher sur ces cent trente-neuf mille livres, anéantissons une autre prétention du comte de la Blache, qui soutient que je lui dois les arrérages et capitaux des contrats existants entre ses mains, et qu’ils ne sont point entrés dans ma dette énoncée au total cent trente-neuf mille francs : c’est l’affaire de deux petites questions et d’un peu d’ennui pour le lecteur.

Avez-vous, monsieur le comte, un seul contrat d’argent qui m’ait été prête par M. Duverni y. el passé chez Devoulges, notaire, pour aucun autre emploi que les payements faits « la veuve Panetier et l ibbé llimai . spc.ifu :.- dansl irtielem ? Celui ’ i. j’avouerai que je le dois, et qu’il n’est point entré dans les cent trente-neuf mille francs. Avez-vous un contrat qui renferme en commun tes payements faits à etier et à l’abbé lans un seul et même acte ? En i

payerai tous les autres dont vous me pi débiteur.

Mais si. en examinant les contrats que vous avez, on trouve qu’ils sont uniquement composés chais à cet égard.

Donc, si tout cela est fort ennuyeux, monsieur il faut au moins convenir que tout cela est fort clair.

Pour couler à fond cet article, voyons en effet si. lorsque j’ai paye cent trente-neuf mille francs, M. Duverney me reconnaît q

Après avoir déclaré, dans cet article va, que la somme de cent trente-neuf mille francs compose la masse de ma dette envers lui, M. Duverney passe à l’examen des sommes avec lesquelles j’entends m’acquitter de ces cent trente-neuf mille francs : et, d’après l’énoncé graduel et clair de tous mes acquittements, à la fin de l’article vm ’, il conclut ainsi : « 11 résulte que mondit sieur de Beaumarchais m’a payé deux cent trente-sept mille francs, ce qui passe sa dette de quatre-vingt-dix-huit mille livres. »

Or, si en déduisant quatre-vingt-dix-huit mille de deux cent trente-sept mille, on trouve que la différence des deux sommes est cent trente-neuf mille, il faudra bien conclure avec M. Duverney . Voyez l’arrêté de compte a la lia Je ce mémoire.