Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/454

Cette page n’a pas encore été corrigée

seul ; lui qui a reconnu, daté, sigm cet acte ; lui qui savait bien de quelles affaires secrètes et personnelles à lui il s’agissait dans cel article premier, vous dit que les pièces justificatives qu’on lui remet sont claires et bonnes, et qu’il me tient quitte de tout à cet ;»/’/.- toutes les clameurs du monde ne pourronl jamais l’aire naître sur son contenu le plus léger soupçon d’infidélité, de dol, de fraude ou de lésion.

El c’est ce que le texte prouve aussi clairement que le commentaire.

ARTICLE II.

« Je reconnais qu’il (M. de Beaumarcnais) m’a i remis aujourd’hui tous mes billets au porteur, (( montant ensemble à la somme de i ent soixante « mille livres, dont il n’a fait qu’un usage discret, duquel je suis content. »

Si | eusse formé le dessein d abuser de de la confiance de M. Duverney, qui m’empêchait de rester comme j’étais ? Je n’avais qu’à ne point compter, et garder ces cent soixante mille livres de billets au porteur, que j’avais depuis dans mon portefeuille : il faudrait me les payer aujourd’hui. La seule action d’avoir sollicité l’occasion de les remettre, et celle de les avoir remis purement et simplement, sans les faire entrer dans notre compte, ne met-elle pas en évidence que l’esprit d’ordre et de justice en a balance tous les articles ?

Si vous m’opposez que je cherche à me donner un mérite que je n’ai point, par’.' que M. Duvern > ij d eût pas souffert, en arrêtant nos comptes, que i es billets restassent en mon pouvoir, ou que je les fisse entrer dans mon actif, auquel ils n’appartenaient pas : entendez-vous donc, monsieur : car. ou j’ai pu les faire entrer dans mon actif et je ne l’ai pas fait, et alors je ne suis pas l’homme injuste que vous inculpez : ou bien je ne les ai pas fait entrer dans mon actif, parce que M. Duverney, en comptant avec moi, ne l’a pas souffert ; alors ne rejetez donc pas, comme illusoire, un arcompte où chacun a si bien débattu ses intérêts.

Et vous prétendez qu’il y a contradiction entre mes écrits, parce que, dans la narration d’un fait an i 1764, j expose que M. Duvernej m .1 confié pour deux cenl mille francs de ses billets au porteur, pour augmenter ma consistance personnelle en Espagne, parmi crédit de celte étendue sur lui, et que, dan- un arrêté de compte fail en 1770, je ne lui remets que cent soixante mille ■ billets au porteur qui me 1

à lui.

Pour vous tranquilliser sur le trouble d’esprit , vous, m a fail faii 1 1 radiction, us que vous rappeler deux phra

tori pic et succinct de toute l affaire, qui conseil : blé le... novembre 1770, par M° Mommet, mon notaire, détail qui, pendant le travail du rapporteur Goëzman, lui a été présenté par un homme digne de foi, en 17 lequel il est ’lit. page 2 :

. En 1764 je fus en Espagne... M. Duverney me remit en parlant pour deux cent mille livres de « ses billets au porteur, avec offre de tout son crédit, afin que je me présentasse armé de moyens

onnus et d’un crédit fondé. 

« De deux cent mille francs de billets au porteur « de M. Duverney. il m’en restait pour cent soixante <• mille livres entre mes mains, lors de notre arrête « de compte, ci... cent soixante mille livres. < le n’est donc ni par contradiction ni par trouble d’esprit que j’ai imprimé, en 1774, que M. Duverney m’avait prêté pour deux cent mille francs de billets en 1761-, quoique l’acte de 1770 ne porte que la reddition de cent soixante mille francs ; mais uniquement parce que les quarante mille francs avaient été employés pour les affaires de M. Duverney ; mais uniquemenl pan e quecesdeux faits sont la vérité, que j’ai dite en tout temps sans jamais l’altérer, quoiqu’elle vous soit quelquefois lésagréable, et qu’en particulier celle-ci fut étrangère a notre contestation.

Et cette remise de cenl soixante mille francs de billets qui vous parait contradictoire, M. Duverney a reconnu, daté, signé qu’elle était exacte et juste ; il .1 ri connu que je n’avais tait qu’un usag de ces billets, dont il était content : et cel usagi discret, qui vous parait si burlesque, fut prouvé solidement, en ce que. n’y ayant aucun aval de moi derrière ces billets, M. Duverney vit bien que je ne m’en étais point servi pour mes besoins personnels, et qu’ils n’étaient jamais sortis de mon portefeuille. Avançons. Je voudrais brûler la car-

je sens que je laboure.

ARTICLE III.

o Distraction faite des fonds ci-dessus, avec les sommes que j’ai personnellemenl prêtées à monc. dit sieur de Beaumai 1 sans reçus, soil ■ avec reçus, ou billets faits à moi ou à un tiers « pour moi, je vois qu’il me doit, y compri t. trat à quatre pour cent passé chez Devoulges (des payements faits à la veuve Panetier et l’abbé d Hémar, pour l’acquisition de sa chargi ,. taire du roi . que j ai de lui, et tous les arrérages « dudil contrat jusqu’à ce jour, la somm « trente-neuf mille livres ; sur quoi... » C’csl ici que commence l’arrêté de compte entre M. Duverney et moi.

Que dit ii tout cela le comte Falcoz ? Que ma dette de cenl .1 mille livres

,/ un 1 rai galimatias 

moi ; et Imii lignes plus bas, que cet article est plein du trouble qui m’agitait en l’écrivant. Ainsi, selon li comte de la Blai he, j’étais à la fois assez faire un galimatias sans le vouloir, et