Rendons-nous, ma fille ; celui qui se repent de bonne foi est plus loin du mal que celui qui ne le connut jamais.
Elle me pardonne !
Va, tu mérites de vaincre ; la grâce est dans mon sein, et le père d’un enfant si désiré ne peut jamais m’être odieux. Ah ! mon frère, ah ! ma tante, la vue du contentement que je fais naître en vous me remplit de joie à mon tour.
Eugénie me pardonne, ah ! la mienne est extrême ; cet événement va nous rendre tous aussi heureux que vous êtes dignes de l’être, et que j’ai peu mérité de le devenir.
Généreux ami, que d’éloges nous vous devons !
Je rougirais de moi, si je n’avais aspiré qu’à les obtenir : le bonheur avec Eugénie, la paix avec moi-même, et l’estime des honnêtes gens, voilà le seul but auquel j’ose prétendre.
Mes enfants, chacun de vous a fait son devoir aujourd’hui : vous en recevez la récompense. N’oubliez donc jamais qu’il n’y a de vrais biens sur la terre que dans l’exercice de la vertu.
Ô ma chère Eugénie !…