idée bizarre.) C’est un homme bien lâche que ce colonel !… car ces gens n’étaient pas des voleurs…
Mais quelle foule de biens réunis dans la rencontre
de milord Clarendon, mon libérateur, l’homme qui
doit solliciter ma grâce auprès du roi ! que de titres
pour l’aimer !… J’entends du bruit… je vois de
la lumière : écoutons.
Scène XIII
N’entrez que quand on vous le dira ; vous vous rangerez tous vers la porte, et à sa sortie vous fondrez sur lui et l’arrêterez. Prenez bien garde qu’il ne vous échappe.
Il y a de la trahison ! Serais-je assez heureux pour être à mon tour utile à mon nouvel ami ?…
Scène XIV
Le projet de ma sœur m’inquiète ; Clarendon serait-il ici ?
Qui que vous soyez, n’avancez pas !
Quel est donc l’insolent…
N’avance pas, ou tu es mort !
Scène XV
Mon fils !
Ô ciel ! mon père !
Par quel bonheur es-tu chez moi à cette heure ?
Chez vous ! Et quel est donc cet appartement ?
C’est celui de ta sœur.
Ah ! grands dieux ! quelle indignité !
Scène XVI
Sir Charles !… C’est le ciel qui nous l’envoie.
Affreux événement ! Je n’ai plus que le choix d’être ingrat ou déshonoré.
Il va sortir.
Ma sœur ! mon libérateur ! Je suis épouvanté de ma situation.
Osez-vous balancer ?
Balancer ?… Non, je suis décidé.
Approchez tous.
Scène XVII
Ils sont armés ! dieux ! ne sortez pas.
Je suis trahi. (À sir Charles.) Mon ami, donnez-moi mon épée.
Presque
en même temps. |
eugénie, effrayée.
C’est mon frère ! le comte.
Son frère ! sir charles, furieux.
Oui, son frère. |
Ainsi donc, vous m’attiriez dans un piége abominable !
Il m’accuse !
Votre colère, vos dédains n’étaient qu’une feinte pour leur donner le loisir de me surprendre.
Voilà le dernier malheur.
Tous ces discours sont inutiles : il faut l’épouser sur-le-champ, ou périr.
Je céderais au vil motif de la crainte ! ma main serait le fruit d’une basse capitulation !… Jamais.