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ACTE I, SCENE V. i3

BT ÉI, A.C PERE.

Son oiioIrPNou , mon ami. Aussi «im])le qu'hon- I3«"(e , Aureliy ne suppose jamais le mal où il ne le voit pas ; mais, tout occupe de son commercp , il s'est reposé sur moi des moeurs et de rédiicatiou de sa nièce, et je dois la garantir par mes soins... mélac fils.

L;! garantir !

MÉi, AC PERE.

1 lie n'est plus un enfant , mon fils ; et ces fami- liaritcs d'autrefois...

M 1 1. A r F I li s , un peu déconcertt'.

J'esnçre ne jauiMis m'ouLlii r devan* elle, et lui montrer toujours autant de respect que je renferme d'attiK'bement.

M K r- A C TER E.

Tourquoi le renfermer, s'il n'c-t nue laisonnahle. Ti.ir7. avec elle , dans la société , devant moi , devant yon ourle . très bien : mais c'est loi s ,ue vous la troa- ■vez seule, mon fils . qu'il faut la respecter. La pre- niitre punition de celui qui manque à la drcence , est d'eu perdre bientôt le soiit ; une faute en amené une autre , elles s'accnmijlent ; ]i coeur se déprave ; on ne sent plus le frein de l'bonnêtfité que pour s'ar- mer contre lui : on commence par être foible , on ilnit jiar être vicieux.

MÉLAC FILS, déconcerte.

?vîon père ., ai-je donc mérité une aussi sévère ré- primande ?

, MÉLAC PERE, d'un ton plus doux.

Des aAÙs ne sont point des reproches. Allez. mon fils; mais n'oubliez jamais que la nièce tie votre ami , du bienfaiteur de votre père, doit être î-acrée pour vous. Souvrnez-vous qu'elle n'a point de mère qui veille à sa siàrelé. Songez que mou honneur et

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