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au roi Je Suéde, et. ce qu'elle ne lui senibloit jjas. C'est ainsi qu'en pensoieut le roi, la reine et tous les princes , à l'exception d'un seul , qui avoit cru trouver un moyen de consistance dans l'esprit d op- position. Beaucoup de gens de la cour, de grns du juonde, et de gens de lettres, partageoieat cette opinion. Beauuiarcliais , qui ne connoissoit point d'obstacles , paieequ'il n'en est pas que la'persévé- rauce ne surmonte . et qu'en lui cette qualité alloit jusqu'à l'obstmalion ; Beaumarchais lutta pendant quatre années contre la volonté du gouvernement , n'avant d'autre auxiliaire que la curiosité publique puissamment excitée par ce long débat. Il ne se lassa point de demander ce qu'à la lin on se lassa de lui refuser, et il obtint de l'autorité suprême la permission de la couvrir de ridicule en plein tliéâ- tre , elle et toutes les institutions qui émauoient d'elle et qui lui servoieat de soutien. Il eut, à ce qu'il paroit , l'art de donner le change à tons les amours-propres qui se trouvoient intéressés dans son ouvrage : en véritable auteur comique , il répéta dans le monde une scène assez commune au théâtre, celle où l'on voit un personnage confitr en secret et séparément à chacun de ceux qu'il veut bafouer, le ridicule des autres, etle> amener au point de seoharger entre eux d'épigramnieset d'injures, sansque pas un d'eux soupçonne la ruse dont ils sont tous dupes. Il avoit mis dans sa comédie cette phrase : « 11 n'y a
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