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SUR BEAUMARCHAIS. xiij

baibier, qui , tout ea meuaiit une intrigue dont les lîub sout hounèles, laisse soupçonner qu'il en cou- duiroit tout aussi ^6olontiers une autre dont les Uns ne le seroient pas. Il y a dans ce masque de Figaro quelque chose d'effronté et de suspect qui enipécLe qu'un galant homme eu veuille couvrir sou visage. Mais il est certain que Beaumarchais a mis dans l.t bouche de ce même l'"igaro nombre de traits qui font une allusion directe à ses propres aventures : c'est une espèce de supplément à ses Mémoires et une continuation d hostilités contre ses parties. Une d'elles est à la fuis nommée et qu lifiée dans le mol de maringouin , sorte d'insecte très incommode ; et ce trait loué par ceux-ci ^ blâmé par ceux-là , avoit évidemment pour intention de rappeler le blâme honorable dont le parlement-Manpeou venoit de le charger. C'est seulement de cette manière et dans cette mesure qu'il faut entendre la prétendue res- semblance de Beaumarchais avec son barbier Fi- garo. Au reste , c'étoit une manie particulière à cet écrivain de vouloir marquer chacune de ses pièces, pour ainsi dire , du sceau de ses opinions , de ses passions et de ses aventures personnelles. Plein de lui-mèiue , il sembloit craindre que le public ne s'occupât plus de la pièce que de l'auteur, et il pla- çoit toujours l'auteur daus quelque coin de la pièce. Le rôle du frère dans Eugénie retrace, à certaines circonstances près, soaafïaire avec Clavijo, l'amant

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