ACTE V, SCENE V. jcoS
r A. U I, I N E , outrée. Vos sentiment... ! Quel droit osez-vovis faire v;i- loir! — Ne m'avez-vous pas rendu ma parole?
M É L A C FIL s.
L'honneur m'a-l-il permis de la garder? vous Yous privez de tout pour sauver mon père...
s AI X T- A I, B A N.
Quoi! ces cent mille écus qu'on dit empruntés...?
( MÊLA O FILS.
Sont à elle; c'est son bien, tout ce qu'elle pos- sède au monde.
SAINT-ALBAN.
Sont à elle .' (a part. ) AL , dieux ! que de vertus ! ( Il lève profoncleraent.)
M É L A f. FILS, avec force. Ai-Je donc trop exigé de vous deux, eu me sacri- fiant , que l'un n'insultât pas à l'infortuné qu'il op- prime, que l'autre honorât ma perte d'une l.irme, d'un regret ! Il vous épousoit de même, et je mou- rois en silence.
p AU L IN E , à Mélac, avec colère. Eh ! falloit-il venir ainsi... ( les pleurs lui coupent la p:iiole; elle se jelte sui un siège, et dit à elle-même:) ftlalheureuse foiblesse i
mÉlaC FltS, vivement. Ne me dérobez pas vos larmes , l'auline : c'est le seul bien qui me reste au iiiontle.
PAULINE, outre'e , se relevant. Oui, je pleure : mais... c'est de dépit de ne pou- voir m'en empêcher.
MÉLAC FIT, s.
J'ai donc tout perdu !
P A li L I N E .
Votre violence a tout détruit.
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