Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée

ACTE V, SCENE V. loi

M É I^ A c FILS, avec cm()ortemcut. N'attendoas rien d'an liomme aussi injuste.

SAINT -AI. BAN , fermement. Monsieur, trop de chaleur rend quelquefois im- prudent.

M jÉ L A 0. FILS, d'un ton amer. ' Et trop de prudence, monsieur...

PAULINE, à Me'lac , vivement. Je vous défends d'ajouter un mot.

mÉlAc fils, à Pauline. M'accuser de ne pas vous aimer, quand on me ré- duit à l'extrémité de renoncer à vous, ou d'en être à jamais indigne !

PAULINE.

Vous oubliez votre père. MtLAC FILS , r<>gardant Saiot-AUjan d'un air menaçant. Si je l'oubliois , Paiiline...

P A u L I NE , a Saint-Alban. Le désespoir l'aveugle.

mÉlAC FILS, avec une fureur froide. Un mot va nous accorder. "Vous avez, dit-on, promis de ne rien écrire contre mon père .*' , SAINT-ALBAN, se possédant. Vous m'interrogez ?

MÉLAC FILS.

L'avez-vous promis .'*

PAULINE, à Mélac. Il s'y est engagé.

SAiNT-ALBAN, avec chaleur à Pauline. Pour aucune autre considération que la vôtre , mademoiselle.

MÉLAC F I L s , les dents serrées de fureur. Ah... ! c'est aussi ce qui m'empêche de vous dis- puter sa main. Elle est à vous... mais soyez galant

9-

�� �