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Sa LES DEUX AMIS.

D A B I N s.

L'affaire est sur le point d'éclater : les apparences vous accuseut. ^

MÉLAC TERK.

Les apjiarences ne peuvent inquiéter que celui qui s'est jugé coupable.

D AE INS.

Qu'opposerez -vous aux faux j uf^emcnts , à Tin- jure, aux clameurs.

M É r- A C PERE.

Rien :1e silence, et la fermeté que donne l'cslime de soi-même.

D A E IN s.

Les biens de votre ami sont sufiîsants... on pren- dra des mesures....

M K I, A c PERE, inipalicnf. Et, si je dis un mot, il manque demain matin.

D A B I N s , du même Ion. F.t, si vous ne le dites pas, vous êtes perdu ce ïoir même... Non, je ne puis souffrir...

MÉI.AC PERE, viuleilinieiit.

lMon.sieur Dabins , souvenez-vous que votre père mourant ne vous a pas vainement recommandé à ma bienfaisance : souvçnez-vous' que je vous ai élevé ; que je vous ai plfleé chez Aurelly ; que mon estime seule vous a valu sa confiance : voulez- vous la perdre cette estime. et le premier devoir de l'hoimcte liomme n'est-il pas de garder le secret confié.

DABINS.

Eh ! monsieur, quand la discrétion fait plus de maux qu'elle ne peut en prévenir...

MÉLAC PERE.

A qui de nous deux appartient le jugement de mes intérêts ? — Mais, je m'échauffe , et deux mots vous fermeront la bouche. De quoi s'agit -il en c« 

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