Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/232

Cette page n’a pas encore été corrigée

  Qui vous met à la gêne ?
  Qui vous fait tant plorer ?

     Ve COUPLET.

  Qui vous fait tant plorer ?
  Nous faut le déclarer.
  Madame et Souveraine,
(Que mon cœur, mon cœur a de peine ! )
  J’avais une marraine
  Que toujours adorai.[B]

    VIe COUPLET.

  Que toujours adorai ;
  Je sens que j’en mourrai.
  Beau Page, dit la Reine,
(Que mon cœur, mon cœur a de peine ! )
  N’est-il qu’une marraine ?
  Je vous en servirai.

    VIIe COUPLET.

  Je vous en servirai ;
  Mon Page vous ferai ;
  puis à ma jeune Hélène,
(Que mon cœur, mon cœur a de peine ! )
  Fille d’un Capitaine,
  Un jour vous marierai.

   VIIIe COUPLET.

  Un jour vous marierai.--
  Nenni n’en faut parler ;
  Je veux, traînant ma chaîne,
(Que mon cœur, mon cœur a de peine ! )
  Mourir de cette peine ;
  Mais non m’en consoler.

[Note A : Au spectacle on a commencé la romance à ce vers, en disant :
Auprès d’une fontaine.]

[Note B : Ici la Comtesse arrête le Page en fermant le papier. Le
reste ne se chante pas au théâtre.]