BARTHOLO avec joie.
Ah, le digne époux qui me venge !
MARCELINE.
On ne sait comment définir le Comte ; il est jaloux et libertin.
BARTHOLO.
Libertin par ennui, jaloux par vanité : cela va sans dire.
MARCELINE.
Aujourd’hui, par exemple, il marie notre Suzanne à son Figaro qu’il
comble en faveur de cette union….
BARTHOLO.
Que son Excellence a rendue nécessaire !
MARCELINE.
Pas tout à fait ; mais dont son Excellence voudrait égayer en secret
l’événement avec l’épousée….
BARTHOLO.
De monsieur Figaro ? c’est un marché qu’on peut conclure avec lui.
MARCELINE.
Bazile assure que non.
BARTHOLO.
Cet autre maraut loge ici ? C’est une caverne ! Eh qu’y fait-il ?
MARCELINE.
Tout le mal dont il est capable. Mais le pis que j’y trouve est cette
ennuyeuse passion qu’il a pour moi depuis si long-temps.
BARTHOLO.
Je me serais débarrassé vingt fois de sa poursuite.
MARCELINE.
De quelle manière ?
BARTHOLO.
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