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La calomnie, docteur, la calomnie ! il faut toujours en venir là.

BARTHOLO. Voici la lettre de Rosine, que cet Alonzo m’a remise ; et il m’a montré, sans le vouloir, l’usage que j’en dois faire auprès d’elle.

BAZILE. Adieu : nous serons tous ici à quatre heures.

BARTHOLO. Pourquoi pas plus tôt ?

BAZILE. impossible ; le notaire est retenu.

BARTHOLO. Pour un mariage ?

BAZILE. Oui, chez le barbier Figaro ; c’est sa nièce qu’il marie.

BARTHOLO. Sa nièce ? il n’en a pas.

BAZILE. Voilà ce qu’ils ont dit au notaire.

BARTHOLO. Ce drôle est du complot, que diable !…

BAZILE. Est-ce que vous penseriez… ?

BARTHOLO. Ma foi, ces gens-là sont si alertes ! Tenez, mon ami, je ne suis pas tranquille. Retournez chez le notaire.

Qu’il vienne ici sur-le-champ avec vous.

BAZILE. Il pleut, il fait un temps du diable ; mais rien ne m’arrête pour vous servir. Que faites-vous donc ?

BARTHOLO.