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ROSINE, bas, au comte. Figaro ne vient pas !

LE COMTE. Filons le temps.

BARTHOLO. Mais, bachelier, je l’ai déjà dit à ce vieux Bazile : est-ce qu’il n’y aurait pas moyen de lui faire étudier des choses plus gaies que toutes ces grandes aria, qui vont en haut, en bas, en roulant, hi, ho, a, a, a, a, et qui me semblent autant d’enterrements ? Là, de ces petits airs qu’on chantait dans ma jeunesse, et que chacun retenait facilement ? J’en savais autrefois… Par exemple… Pendant la ritournelle, il cherche en se grattant la tête, et chante en faisant claquer ses pouces, et dansant des genoux comme les vieillards.

Veux-tu, ma Rosinette, Faire emplette Du roi des maris ?…

(Au comte, en riant.) Il y a Fanchonnette dans la chanson ; mais j’y ai substitué Rosinette pour la lui rendre plus agréable, et la faire cadrer aux circonstances. Ah, ah, ah, ah ! Fort bien ! pas vrai ?

LE COMTE, riant. Ah, ah, ah ! Oui, tout au mieux.




Scène V

FIGARO, dans le fond ; ROSINE, BARTHOLO, LE COMTE

BARTHOLO, chante.

Veux-tu, ma Rosinette,