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Après avoir parlé de l’affaire qui l’amenait, Lebel demanda à madame Gélin si la jeune personne qu’il venait de voir était sa parente ; la vieille dame répondit à cette question par le récit des malheurs de Clémentine : ensuite elle s’étendit sur ses qualités aimables ; la bonté de son cœur, la douceur de son caractère, la fermeté de son âme, sa conduite modeste et réservée reçurent les éloges qu’elles méritaient. Quoique ce panégyrique fût un peu diffus, il fut loin d’ennuyer Lebel, qui prolongea cet entretien autant qu’il put, et se retira pénétré de ce qu’il venait d’entendre, non sans se ménager un prétexte pour revenir bientôt.

Lebel était fils unique d’une veuve qui habitait sa terre à quelques lieues d’A… Elle avait obtenu