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riorité de son esprit, et se mettait sans peine à la portée de son amie. Son âme, pleine de candeur et d’innocence, goûta facilement les charmes de la piété ; la Providence lui ménageait sans doute ce puissant secours pour supporter les épreuves qu’elle lui destinait.

Le receveur des impositions, jeune homme de vingt-huit ans, plein d’esprit et de mérite, eut quelques affaires à traiter avec madame Gélin ; Clémentine travaillait auprès d’elle. Lebel, c’était le nom du receveur, fut frappé de la douceur de sa physionomie ; lorsqu’il eut exposé le motif de sa visite, elle se leva, le salua gracieusement en passant devant lui, et se retira dans son cabinet. Il la suivit des yeux en admirant sa taille légère et la grâce de tous ses mouvemens.