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besoin ; mais votre jeunesse ne vous permet pas de vivre seule ; si la compagnie d’une femme de mon âge, si mes infirmités ne vous rebutent pas, soyez ma compagne et mon amie ; venez occuper un cabinet qui communique à ma chambre ; acceptez ma table, c’est tout ce que je puis vous offrir ; mais vos petits ouvrages fourniront facilement à votre entretien : vous ne devrez rien, puisque la pension que je vous donnerai, sera un dédommagement du temps que je vous ferai perdre, par les soins que la vieillesse exige, et que j’attends de votre amitié. »

Clémentine fut pénétrée de reconnaissance pour des offres si généreuses, et faites avec tant de délicatesse ; elle les accepta avec joie ; et sa protectrice trouva bientôt qu’en suivant l’impulsion de son