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lui tenir parole. Le beau jour arriva, et Clémentine, désolée de n’avoir rien à chanter à sa mère, passa une partie de la nuit à composer trois couplets pleins d’âme et de sensibilité. Madame Vernange en fut très attendrie, et s’empressa de les montrer à l’abbé Ducosquer, qui découvrit, par cet essai, que son élève avait pour la poésie les plus heureuses dispositions. Il se fit un plaisir de les cultiver, et, après avoir enseigné à Clémentine les règles de la versification, il l’encouragea à composer de petites pièces fugitives ; il lui en faisait remarquer les défauts, les corrigeait avec elle ; mais il lui présenta toujours cette occupation comme un délassement d’études plus sérieuses, propre seulement pour une femme à semer quel-