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qui leurs ancêtres ont transmis le droit d’en avoir, et contentons-nous des titres que les nôtres nous ont laissés à l’estime de nos concitoyens. La pauvre Clémentine fut très sensible à cette réprimande, et ses yeux se remplirent de larmes ; mais l’abbé prit la parole pour justifier sa bonne intention, et répondit pour elle que cette leçon la corrigerait pour toujours de vouloir se conduire par ses petites lumières. L’aimable enfant en fit la promesse, et un baiser de la bonne mère lui fit oublier son petit chagrin.

La fête de madame Vernange approchait ; Clémentine tourmentait l’abbé, qui faisait des vers charmans, pour en obtenir quelques couplets analogues à cette circonstance ; il le lui avait promis, mais des occupations imprévues l’empêchèrent de