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ple, les pals, les besans, etc., tous ces mots barbares s’étaient classés dans sa jeune tête, et mis chacun à sa place. Clémentine n’était pas exempte d’amour-propre, elle jetait sur sa mère un regard furtif pour jouir de l’impression que devait lui faire cet étalage de savoir. Madame Vernange la laissa achever ; puis d’un ton froid et sévère : Ma fille, lui dit-elle, lorsqu’une jeune personne veut diriger elle-même ses études, lorsqu’elle néglige de prendre l’avis d’un guide éclairé, elle s’expose à perdre un temps précieux, et à meubler sa mémoire de choses aussi vaines qu’inutiles. Nous ne tenons en rien à la noblesse ; mais, notre famille est distinguée dans la bourgeoisie, par de bonnes mœurs et une probité héréditaire : laissons donc l’étude des armoiries à ceux à