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Plus fière qu’un conquérant, qui vient de découvrir une contrée nouvelle qu’il peut soumettre à son obéissance, Clémentine s’empare du livre, consacre à l’étudier tous ses momens de récréation, et, au moyen d’une intelligence rare et de la mémoire la plus heureuse, parvient à le comprendre, à en retenir les termes bizarres, et se met en état d’expliquer toutes les armes qu’on pourra lui présenter. Sûre de ses nouvelles connaissances, elle choisit, pour les mettre au jour, le dimanche suivant, où elle devait dîner avec sa mère chez l’abbé Ducosquer. Au dessert elle se lève le cœur palpitant, et présentant à madame Vernange le livre de blason, elle lui indique différentes armoiries, et lui en donne une explication détaillée. Les champs de gueules, de syno-