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simplicité qui convenait à l’état de ses affaires. Un vieil ecclésiastique venait tous les matins dire sa messe à cette communauté ; il passait ensuite dans la sacristie, où on lui servait une tasse de chocolat. Elle lui était apportée par une petite pensionnaire, et toutes se disputaient cet emploi. Bientôt Clémentine en obtint le privilège exclusif. Quoiqu’elle n’eût que huit ans, le bon abbé Ducosquer avait trouvé tant de charme dans sa conversation aussi naïve que sensée, qu’il demanda qu’on la lui envoyât tous les matins. La petite Vernange était née avec la soif de s’instruire ; l’étude n’était pour elle qu’un amusement qu’elle préférait à tous les jeux de son âge. La ville qu’elle habitait, petite et peu peuplée, offrait bien peu de ressource pour