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Roi, va m’être rendu ; il est retenu à Cambrai pour le service de sa majesté, et je ne l’attends pas avant huit jours ; je veux, mes amis, passer ce temps au milieu de vous, et qu’il soit employé à assurer le bonheur de ma chère Constance et de l’honnête Firmin ; les circonstances où ils se sont trouvés ont mis leurs vertus dans tout leur jour, et prouvent qu’ils sont dignes l’un de l’autre. Je ne doute pas que M. et madame Beauval ne désirent cette union. — Vous ne vous trompez pas, madame ; mais vous ignorez que ce jeune homme, qui commence seulement à s’établir, dépend d’un oncle, son bienfaiteur, qui ne permettra pas que son neveu épouse une fille sans fortune ; il voudra lui donner une femme dont la dot lui procure les moyens d’étendre son