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ternel, et qui ne peut exprimer d’une autre manière les sentimens dont son cœur est plein ! Ce sont encore là de ces scènes qu’il faut laisser deviner aux âmes sensibles, puisqu’on ne peut que les affaiblir en cherchant à les décrire. Firmin contemplait avec ravissement le père, la mère et la fille enlacés dans les bras l’un de l’autre, et exprimant leur joie par les plus touchantes caresses. M. Beauval prend enfin la parole : Ma fille, dit-il, embrassez votre frère ; Firmin a été pour nous le plus tendre des fils ; commencez à acquitter votre dette envers lui. Constance, en rougissant, lui présente la joue, qu’il ose à peine effleurer de ses lèvres. Elle se tourne ensuite vers la dame qui s’enivrait de ce touchant spectacle. Mille fois pardon, lui dit-elle, si j’ai pu vous