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était excellente musicienne, la comtesse avait le même talent ; et souvent les charmes d’une douce mélodie faisaient oublier aux deux captives les sujets qu’elles avaient de s’affliger ; on convertissait en une tendre mélancolie la tristesse que leur situation devait leur inspirer ; le dessin et la peinture, qu’elles avaient également cultivés, leur offrirent une nouvelle ressource contre l’ennui et le désœuvrement : mais le plus puissant remède qu’elles trouvèrent à leurs peines, ce fut l’amitié qu’elles conçurent l’une pour l’autre, et l’entière confiance qui en fut la suite. Constance apprit de madame de N*** tous les secrets de sa vie, et les motifs de son arrestation, qui la rendirent encore plus respectable à ses yeux ; à son tour elle lui fit part de la cause de son