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vos infirmités. Le seul sacrifice qui en mérite vraiment le nom, c’est de me séparer de vous, peut-être pour jamais. Cependant j’ai l’espoir que le ciel prolongera vos jours, et que le temps de l’épreuve écoulée, vous reverrez à vos pieds et vous recevez dans vos bras votre heureuse Constance.

» P. S. N’ayez aucune inquiétude sur mon sort. Je suis auprès d’une dame du plus grand mérite, qui aura pour moi mille égards, et dont la société me sera très avantageuse. La retraite où nous vivions depuis plusieurs années, m’a familiarisée avec la vie solitaire : je ne vois donc pas ce qui pourrait m’empêcher d’être heureuse, surtout avec la douce pensée que j’aurai diminué vos souffrances, et que je serai tou-