Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/43

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bruit sourd et effrayant. À l’extrémité de chaque corridor on trouvait un escalier tournant qui conduisait à un autre, et celui-là à un nouvel escalier. Enfin ils parvinrent au logement de madame de N***. Avant d’entrer, le gouverneur, qui jusque-là avait gardé un profond silence, dit à Constance : Mademoiselle, ce moment vous est encore accordé ; si vous vous repentez, je puis vous ramener parmi les vivans : songez que si vous passez cette porte, vous dites au monde un adieu qui peut être éternel.

La réponse de mademoiselle Beauval ne laissant aucun doute sur ses dispositions, la porte s’ouvrit, et le gouverneur la présenta à la comtesse, qui la reçut dans ses bras. Madame, lui dit-il, en vous amenant cette charmante personne, je