Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/36

Cette page a été validée par deux contributeurs.

si extraordinaire de conserver les jours de mes parens, soutiens mon courage pour m’arracher de leurs bras et me dérober à leur tendresse ! Et vous, généreux Firmin, mon ami, mon consolateur, je vais vous dire un éternel adieu ! puisse le ciel répandre sur vous toutes ses bénédictions, et acquitter la dette de ma reconnaissance !

C’était le dimanche matin : Firmin, dispensé de travailler chez son maître, était près de M. et madame Beauval, à qui il faisait une lecture. Constance prend le prétexte d’aller rendre quelques ouvrages ; elle embrasse tendrement son père et sa mère, et les serre long-temps sur son cœur oppressé ; elle tend une main à Firmin, qui la baise respectueusement, et sort avec précipitation, comme une victime dévouée,