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quels que fussent ses efforts, elle avait la douleur de voir ses parens manquer des choses les plus nécessaires. L’honnête Firmin partageait toutes ses peines, et les adoucissait autant qu’il était en son pouvoir ; tout l’argent qu’il pouvait épargner était employé au soulagement de ses malheureux amis ; tantôt c’était une bouteille de vin vieux, tantôt du chocolat ou quelques autres restaurans ; et la timidité, je dirais presque la pudeur, qui accompagnait ces présens, y donnait un charme qui augmentait la reconnaissance. Fallait-il passer plusieurs nuits auprès des malades, Firmin obtenait par ses instances de veiller à son tour ; et lorsque Constance voulait s’y opposer, il lui représentait combien il était nécessaire qu’elle ménageât ses forces, unique ressource de ses