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reux de partager avec elle les soins que leur état exigeait. Mademoiselle Beauval lui témoigna sa reconnaissance, et ne put refuser un secours qu’elle prévoyait devoir lui être très utile.

Bientôt on ne craignit plus pour les jours de M. Beauval ; mais il avait tout le côté droit paralysé, et ne pouvait quitter le lit. Sa femme était dans un état de langueur et d’épuisement qui la rendait incapable de rien faire ; ce fut alors que Constance se vit réduite à la dernière extrémité. La vente de presque tous leurs effets, et même de leurs habits, avait à peine suffi pour fournir aux dépenses qu’avait entraîné la maladie de M. Beauval : les soins dont il avait besoin, ainsi que son épouse, ne permettaient pas à leur fille de se livrer à un travail assidu ;