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CONTE IV.

LA FLATTERIE.




Madame Bermance était restée veuve à vingt-quatre ans ; jeune, belle et riche, elle fut aimée, recherchée ; on lui proposa plusieurs partis avantageux ; sa tendresse pour sa petite Virginie, seul fruit de son hymen, ne lui permit pas de céder aux vœux de ses amans, et aux instances de sa famille. Elle avait résolu de vivre uniquement pour sa fille, et de se consacrer tout entière aux soins qu’exigeait son éducation ; elle ne voulait s’en fier qu’à elle-même pour former l’esprit et