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À MA PETITE FILLE.




Qu’il est doux pour ta mère, ma chère Delphine, ce travail entrepris pour toi, puisqu’il peut contribuer à perfectionner les qualités précieuses que tu annonces ! L’extrême sensibilité de ton cœur dont tu m’as déjà donné des preuves touchantes, doit te rendre agréable un Ouvrage où le sentiment domine, et dont le naturel fait tout le mérite.

Je n’oublierai jamais ce jour où ta mère, fuyant les horreurs de la guerre, suivant avec sa famille un époux adoré, passa dans la ville que j’habite, et pour ménager mes forces et m’épargner une surprise dangereuse, se fit précéder