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mains de son père, en les couvrant de baisers, tout cela lui causa un tel attendrissement, que quelques larmes s’échappèrent de ses paupières, et se mêlèrent à celles de sa fille. Il la releva, et la serrant dans ses bras : Chère enfant, lui dit-il, je cède à tes prières ; ce ne sera pas en vain que tu auras invoqué le nom de ta mère ; je consens à souffrir encore, pendant un an, tous les inconvéniens qui naissent de mon veuvage, et à te laisser le temps de t’accoutumer à l’idée d’une belle-mère. Comme ce ne sera pas la passion qui me guidera dans mon choix, sois sûre qu’il ne te rendra pas malheureuse.

Octavie remercia son père avec les expressions les plus touchantes ; et, ayant reçu l’ordre de se retirer, elle s’enferma dans sa chambre, où