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que vous êtes le maître de vos actions, et que je ne dois qu’à votre extrême bonté pour votre Octavie, la faveur que vous me faites en me prévenant de vos desseins ; j’ose cependant en solliciter une plus grande, et qui excitera ma plus vive reconnaissance : c’est, au nom de mon excellente mère, de l’épouse que vous avez tant chérie, que je vous supplie d’accorder encore une année à son souvenir et à nos regrets ; ce temps écoulé, vos volontés s’accompliront sans qu’il m’échappe un soupir ; je serai une fille soumise et respectueuse pour celle que vous aurez jugée digne de remplacer ma mère, et je me souviendrai toute ma vie de la condescendance que vous m’aurez montrée. Ce petit discours entrecoupé de sanglots, les pleurs dont Octavie arrosait les